Vous souffrez du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et vous vous interrogez sur votre capacité à concevoir? On vous a probablement dit que vous ne pourriez pas avoir d’enfants ou que ça serait très difficile. Ceci est en grande partie faux.
Sachez que la plupart des femmes SOPK (environ 90%) arriveront finalement à concevoir, moyennant ou non une aide médicale.
Cela prendra peut être plus de temps et impliquera certains changements dans votre mode de vie. Parfois, cela nécessitera une intervention médicale.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une grossesse réussie est possible lorsque l’on est SOPK. En vous concentrant sur les moyens de maximiser votre fertilité, vous mettrez toutes les chances de votre côté.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, le constat est le suivant: les recherches scientifiques ont démontré qu’une modification du mode de vie et de l’alimentation peuvent avoir un impact significatif et positif sur les symptômes du SOPK, et donc sur la santé reproductive des femmes qui en sont atteintes (Huber-Buchholz M., D. Carey, R. Norman, 1999; Moran L., et al., 2003). Et pourtant, il est rare que l’on donne aux femmes la connaissance et les informations dont elles ont besoin pour mettre en place ces changements, et ainsi augmenter leurs chances de concevoir (que ce soit naturellement ou dans le cadre d’un parcours de PMA).
Il nous semble inacceptable, impossible et contre-productif que l’on propose aux femmes des traitements médicamenteux sans leur délivrer en parallèle les informations dont elles ont besoin pour prendre des décisions éclairées quant à leur fertilité et à leur santé.
Chez Les Natives, notre souhait est de ne pas rester les bras croisés et de mettre gratuitement à votre disposition une information fiable et complète, que vous pourrez facilement vous approprier dans le cadre de votre parcours de santé.
Si vous essayez de concevoir, commencez par prendre conscience de votre mode de vie. Et effectuez les changements nécessaires afin de reprendre le contrôle de vos hormones. Nous vous expliquons ici les 6 principes à connaître lorsque l’on souhaite inverser son SOPK. Apprendre à gérer votre SOPK vous permettra de maximiser vos chances de concevoir. Cela vous permettra aussi de limiter les risques de complications pendant la grossesse.
Il est également fondamental d’adopter un état d’esprit positif et de diriger votre mental vers les moyens de prendre en main votre SOPK. Focalisez vous sur les moyens de booster votre fertilité plutôt que sur l’infertilité liée à votre diagnostic. De nombreuses expériences démontrent les effets de la pensée sur le corps. L’utilisation de cette influence dans une perspective thérapeutique fait l’objet d’une recherche large et en plein essor. Vous libérer de sentiments tels que la peur, la jalousie, la colère ou la tristesse peut vous emplir de force et de détermination. Je sais d’expérience que cela est loin d’être facile mais avec la bonne stratégie et les bons soutiens, vous y arriverez. L’écoulement du temps est ici votre allié.
Ensuite, avant d’essayer de concevoir avec un SOPK, suivez ces 8 étapes pour augmenter vos chances de tomber enceinte, de maintenir votre grossesse et de donner naissance à un bébé en bonne santé.
1. Arrêtez la pilule contraceptive
Ok, cela est une évidence puisque la pilule contraceptive a pour fonction d’empêcher une grossesse.
Ce que nous voulons dire ici, c’est que lorsque l’on est atteinte du syndrome des ovaires polykystiques, une grossesse se planifie. Arrêter la pilule bien avant (1 année par exemple) que vous soyez prête à concevoir un enfant vous rendra service.
Votre corps aura besoin de ce temps pour se remettre à fonctionner. Cela vous permettra de voir comment il se comporte lorsque vous ne masquez pas les symptômes de votre SOPK avec la pilule contraceptive. Retrouver des cycles ovulatoires normaux peut prendre des mois voire des années.
C’est généralement à l’arrêt de la pilule que les femmes découvrent la nature et l’amplitude de leurs symptômes. Il y a autant de combinaison de symptômes qu’il y a de femmes. Prendre conscience des vôtres, identifier leurs causes et apprendre à les traiter naturellement est un apprentissage long et chronophage. Vous vivrez plus sereinement cette phase de guérison si vous n’avez pas la pression supplémentaire d’essayer de concevoir un bébé.
Ne vous méprenez pas sur nos propos. Il est tout à fait possible, et cela arrive, d’être SOPK et de tomber enceinte rapidement après l’arrêt de la pilule. Dans un tel cas, nous vous invitons tout de même à adopter les principes d’un mode de vie et d’une alimentation adaptés au SOPK. Cela minimisera les risques de grossesse associés à cette pathologie.
2. Constituez votre équipe de médecins
Nous n’insisterons jamais assez sur ce point. Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie complexe dont les ressorts physiques et mentaux sont nombreux. Vous faire accompagner par les bonnes personnes est primordial. A la fois pour le succès de votre projet bébé mais aussi, et surtout, pour votre santé à long terme.
Depuis mon diagnostic en 2018, j’ai consulté beaucoup de médecins et de spécialistes. Il y en a certains que je n’ai jamais revu. Soit parce que cela n’était pas nécessaire soit parce que j’ai estimé qu’ils n’étaient pas assez compétent. Parfois parce qu’ils n’étaient pas assez à l’écoute. Certains m’accompagnent encore aujourd’hui…
Voici une liste (non-exhaustive) de personnes à considérer pour intégrer votre équipe:
- médecin généraliste : avoir dans son équipe un “médecin de famille” qui vous suivra tout au long de votre parcours est essentiel. Trouver une personne orientée sur les alternatives naturelles à la prescription de médicaments et sur la micro-nutrition (oui, ça existe) peut être un véritable plus.
- endocrinologue: l’endocrinologue est un médecin spécialiste des hormones et du système endocrinien. Cela inclut le pancréas, la thyroïde, l’hypophyse, les glandes surrénales et les ovaires. Le consulter vous permettra d’obtenir un avis sur vos bilans hormonaux et thyroïdiens et de confirmer ou infirmer votre diagnostique de SOPK. Il sera particulièrement important en cas de diabète ou de troubles de la fonction thyroïdienne.
- praticien en médecine fonctionnelle: la médecine fonctionnelle est une approche scientifique de la maladie qui s’attaque à ses causes sous-jacentes. Elle utilise une approche systémique qui consiste à examiner la globalité du patient. Biochimie, physiologie, génétique, expositions environnementales seront considérées. Elle s’appuie sur un partenariat thérapeutique entre le patient et le médecin. Un praticien en médecine fonctionnelle considérera votre SOPK comme étant plus qu’une absence de menstruations et un dérèglement hormonal. Il considèrera votre système métabolique, vos surrénales ainsi que tous les autres moteurs à l’oeuvre dans votre syndrome.
- gynécologue: le gynécologue est un médecin spécialiste de l’appareil génital féminin. En consulter un est important que vous essayiez de concevoir ou non.
- ostéopathe: l’ostéopathie est une médecine manuelle reposant sur l’utilisation du contact pour diagnostiquer et traiter les troubles fonctionnels et les symptômes. Elle prend en compte les relations entre le corps, l’esprit, la raison, la santé et la maladie selon une approche systémique. L’ostéopathe pourra libérer les tensions accumulées dans différentes régions du corps qui pourrait bloquer un bon fonctionnement hormonal. Ou travailler plus spécifiquement sur les glandes hormonales.
- naturopathe: l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la naturopathie comme “un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques“. Elle est considérée comme étant la 3ème médecine traditionnelle après la médecine chinoise et la médecine ayurvédique. Un naturopathe abordera votre SOPK selon une approche holistique. Celle-ci prend en considération l’individu dans sa globalité et dans son environnement. Il cherchera à traiter la cause de vos symptômes.
- acupuncteur: héritée d’une tradition millénaire, l’acupuncture est l’une des méthodes de soins de la médecine traditionnelle chinoise. Elle consiste à introduire de petites aiguilles sous la peau sur des points situés le long des voies de circulation de l’énergie. Son objectif est d’équilibrer l’énergie naturelle du corps, de la tonifier ou de la disperser en cas de blocage. Nombreux sont aujourd’hui les centres de PMA qui intègrent l’acupuncture au parcours de leurs patientes. Des études scientifiques suggèrent en effet que l’acupuncture améliore le taux de réussite des fécondations in-vitro (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32127151/). D’autres montrent que l’acupuncture peut améliorer les symptômes cliniques du SOPK, les niveaux d’hormones sexuelles et le cycle menstruel des patientes (Xu J., Zuo Y., 2018; Yang D., Zhao M., Tan J., 2017).
- psychologue, psychiatre, praticien en thérapie cognitive et comportementale (TCC): gérer son SOPK c’est également travailler sur son mental, et ce d’autant plus si on a le projet de concevoir un enfant. Ce type de praticien pourra vous aider lorsque vous expérimentez des troubles du comportement alimentaire. Mais aussi si vous expérimentez de l’anxiété, un état dépressif ou un stress chronique. Il vous aidera également à envisager la maternité.
- nutritionniste, diététicien: ces professionnels sont formés pour vous donner des recommandations fiables en matière de nutrition. Ils pourront vous aider à mettre en place les changements nécessaires pour réguler vos hormones. En outre, ils peuvent vous guider dans la mise en place de nouvelles habitudes alimentaires.
N’hésitez pas à créer un esprit collaboratif entre les différents membres de votre équipe. Votre médecin généraliste pourra, par exemple, endosser un rôle de coordinateur et de centralisateur.
Si la personne que vous consultez ne semble pas familière du syndrome des ovaires polykystiques ou peu encline à vous accompagner pour en traiter les causes, passez votre chemin.
Enfin, soyez convaincue de votre légitimité à leur faire part de vos lectures, de vos interrogations ou à discuter d’une approche thérapeutique si celle-ci ne vous semble pas être la bonne.
3. Apprenez à connaître vos cycles
Le cycle menstruel est une science que l’on ne peut se permettre d’ignorer lorsque l’on essaye de concevoir. Il dure entre 28 et 35 jours et se compose d’une phase folliculaire, d’une phase ovulatoire et d’une phase lutéale.
- Phase folliculaire (1 à 14 jours): Cette phase commence le 1er jour des règles et durera jusqu’à l’ovulation. L’hypophyse libère l’hormone folliculo-stimulante (FSH) qui entraîne la croissance de plusieurs follicules. L’un de ces follicules se démarque tandis que les autres se dégénèrent. Cette maturation entraîne la production d’oestrogène, qui atteindra un pic juste avant l’ovulation. En réponse à cette augmentation des oestrogènes, l’endomètre s’épaissit pour accueillir un éventuel embryon. Le taux d’oestrogène stimule la production de gonadolibérine (GnRH), qui stimule la sécrétion de l’hormone lutéinisante (LH) par l’hypophyse. La montée de LH et de FSH déclenche l’ovulation aux alentours du jour 14 (pour un cycle de 28 jours).
- Phase ovulatoire (jour 14): le follicule dominant libère un ovocyte qui va descendre dans la trompe de Fallope. C’est là que la fécondation pourra avoir lieu si des spermatozoïdes sont présents. En l’absence de fécondation, l’ovule se désintègre au bout de 12 à 24 heures.
- Phase lutéale (jour 14 à 28): après l’ovulation, les taux de FSH et de LH diminuent. Le follicule qui a libéré l’ovocyte se transforme en une glande endocrine que l’on appelle “corps jaune”. Celle-ci va sécréter de la progestérone. Lorsqu’il n’y a pas eu fécondation, la désintégration du corps jaune entraîne une chute du taux de progestérone. Et l’endomètre est évacué (menstruations).
Le SOPK se caractérise par des cycles irréguliers ou absents. Il est donc essentiel de pouvoir connaître et comprendre vos cycles afin de maximiser vos chances de concevoir mais aussi de communiquer ces informations à votre médecin.
Il est possible de traquer vos cycles en associant l’observation de la glaire cervicale, la prise de température basale et les tests d’ovulation (mesure de la LH). De nombreuses applications vous permettront de consigner ces informations afin d’établir les courbes de votre cycle. Attention cependant à l’utilisation des tests d’ovulation. Ces derniers ne seront la plupart du temps pas fiables sur les femmes souffrant du SPOK. En effet, elles sont susceptibles de présenter un taux de LH élevé, ce qui rend la détection de la hausse précédent l’ovulation difficile à détecter.
Il existe également un certain nombre d’appareils ou de montres vous permettant de suivre vos cycles. Mais attention ici également. La plupart de ces dispositifs ne sont pas adaptés aux femmes atteintes du SOPK. Car ces dernières présentent des taux de progestérone qui peuvent rendre la prédiction de l’ovulation difficile. Le seul dispositif qui soit adapté aux femmes SOPK est le capteur Ovusense. En prenant plusieurs mesures de la température corporelle centrale dans le vagin pendant la nuit, ce capteur produit des données filtrées par un algorithme. Cela permet de fournir une courbe précise de l’action de la progestérone sur les ovaires.
L’application OvuSense vous permet de confirmer la date d’ovulation avec une précision de 99% mais également de la prédire en temps réel (89%). Sur les forums, il est possible de trouver de nombreux témoignages de femmes atteintes du SOPK ayant réussi à concevoir grâce au capteur Ovusense.
La technologie Ava est un autre dispositif qui a retenu mon attention. 5 paramètres physiologiques sont mesurés par une montre qui est portée la nuit. Ces paramètre permettent de détecter en temps réel une fenêtre fertile. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’algorithme AVA n’est pas adapté aux femmes présentant des cycles très irréguliers. La bonne nouvelle c’est qu’Ava a lancé des essais cliniques pour tester sa technologie dans ce cadre.
4. Effectuez un bilan hormonal complet
Pour être en mesure de déterminer les changements à apporter à votre mode de vie ou à votre alimentation, il va vous falloir connaître vos niveaux d’hormones aux différentes phases du cycle. Sans cette connaissance, il vous sera très difficile de déterminer l’approche et les remèdes holistiques qui vous conviendront.
A titre d’exemple, de nombreuses femmes atteintes de SOPK souffrent d’hypothyroïdie et ne le savent même pas. Et pourtant, cela augmente le risque de fausse couche, de naissance prématurée voire de mortinatalité. De manière générale, si vous expérimentez des cycles irréguliers, des symptômes d’anxiété ou de dépression, et/ou si vous avez déjà eu des difficultés à tomber enceinte, votre thyroïde pourrait en être la cause.
Principales hormones ayant un impact sur notre cycle ovulatoire, notre fertilité, notre thyroïde et notre poids:
- Estradiol
- Progestérone
- Hormone lutéinisante (LH)
- FSH (follicule stimulating hormone)
- DHEA (déhydroépiandrostérone)
- Testostérone
- Cortisol
- TSH
- T3
- T4
- Anticorps anti-thyroglobuline
Je le sais d’expérience, il n’est pas toujours facile d’obtenir ces tests auprès des médecins conventionnels. C’est là que la constitution d’une équipe à votre écoute prend tout son sens. Par exemple, un médecin généraliste sensible à votre démarche pourra jouer le rôle de centralisateur. Il pourra prescrire les examens ordonnés par votre naturopathe ou votre praticien de médecine fonctionnelle.
Lors de vos consultations avec votre médecin, n’hésitez pas à emmener avec vous des articles traitant du SOPK afin de pouvoir illustrer votre propos. Adoptez une démarche proactive dans votre parcours de santé et sentez-vous légitime à poser toutes les questions nécessaires. Exigez que toutes les options soient considérées.
Chez Les Natives, nous sommes là pour vous fournir toutes la connaissance et les informations dont vous avez besoin pour engager un dialogue constructif avec vos praticiens de santé.
5. Traitez votre résistance à l’insuline et votre glycémie
La résistance à l’insuline est l’un des principaux moteurs du SOPK pour de nombreuses femmes (pour connaître les différents types de SOPK, cliquez ici).
En pratique, cela signifie que votre glycémie et votre insuline à jeun sont beaucoup trop élevées, ce qui vous expose à un risque élevé de développer un diabète de type 2 et augmente vos risques d’infertilité.
Une modification de votre alimentation peut normalement suffire à inverser la tendance. Pour cela, il convient notamment d’adopter une alimentation pauvre en sucres et de privilégier les protéines, les bonnes graisses, et les bons glucides. Vous retrouverez ici nos conseils pour adopter une alimentation adaptée pour garder votre insuline et votre glycémie sous contrôle.
Pour faire baisser votre insuline, vous pouvez également utiliser certains compléments alimentaires comme l’inositol (nous y reviendrons très prochainement sur le blog).
Pour les SOPK de type “résistance à l’insuline”, la plupart des médecins prescriront de la Metformine (anti-diabétique), auxquels sont associés de multiples (et effrayants) effets secondaires. Et pourtant, des études scientifiques montrent qu’associés à des interventions sur le mode de vie, l’inositol et la metformine ont les mêmes effets bénéfiques sur les taux de progestérone et de prolactine, les troubles du cycle menstruel et les taux de grossesse (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28724173/). Chez Les Natives, nous sommes pour privilégier la voie d’un traitement non médicamenteux à chaque fois que cela est possible.
6. Prenez soin de vos intestins
Notre système digestif et notre microbiote sont au cœur de notre santé et de notre bien-être général. Ils jouent un rôle crucial pour décomposer nos aliments en nutriments, que le corps utilise ensuite pour l’énergie, la croissance et la réparation des cellules. Mais aussi pour le bon fonctionnement de notre système nerveux, immunitaire et endocrinien. Pas mal non?
Si vous souffrez régulièrement de ballonnements, de douleurs abdominales, de gazs ou de diarrhées. Si vous avez été diagnostiquée comme souffrant d’une maladie telle qu’un syndrome du côlon irritable ou une maladie inflammatoire de l’intestin (comme la maladie de Crohn), votre fertilité en est très probablement affectée.
Il existe de nombreuses stratégies thérapeutiques naturelles que vous pouvez mettre en place pour traiter ce type de problèmes (et sur lesquelles nous ne manquerons pas de revenir sur le blog).
Une première étape peut être de demander à votre médecin de vous tester pour les intolérances alimentaires à IGG (médiées par les immunoglobulines G). Ces intolérances doivent être distinguées des allergies alimentaires. Surtout, elles sont assez fréquentes et bien souvent méconnues car non diagnostiquées. Elles sont généralement dues à une hyperméabilité de la paroi intestinale. Les antigènes alimentaires passe alors dans le sang, entraînant une réaction immunitaire et inflammatoire de l’organisme.
J’ai souffert pendant plusieurs années de ballonnements intestinaux douloureux et désagréables (sensations de bulles qui parcourt votre système digestif). Ils se produisaient la plupart du temps avec le déjeuner. Avec l’aide de mon naturopathe et de mon médecin généraliste, j’ai découvert que j’étais intolérante au gluten, aux laitages, aux oeuf, à l’ail et à l’ananas. En supprimant totalement ces aliments pendant 8 mois et en prenant des compléments alimentaires pour reconstituer ma flore intestinale (notamment, la glutamine), mes ballonnements ont quasiment disparu.
8. Détoxifiez votre quotidien
Les produits et substances qui vous entourent au quotidien sont aussi important que les aliments que vous ingérez.
La peau est le plus grand organe du corps et ce que vous y appliquez impacte directement votre santé et vos hormones.
Saviez-vous que la plupart des produits d’entretien et d’hygiène classiques contiennent pratiquement tous des perturbateurs endocriniens et des produits chimiques nocifs capables d’imiter les oestrogènes dans notre corps? Ces substances ont un impact direct sur votre système hormonal et votre fertilité.
Jetez un coup d’oeil à vos placards et commencez à faire le ménage petit à petit. Lorsque vous finissez un produit, cherchez une alternative exempte de produits nocifs. Pour les produits de beauté, vous pouvez utiliser l’application “Clean Beauty“. Elle vous permettra d’analyser le contenu de n’importe quel produit et de déterminer en un coup d’oeil si il peut nuire à votre santé.
Pour l’entretien de la maison, je privilégie des produits simples et efficaces comme le savon noir ou le vinaigre blanc. A la salle de bain, j’ai allégé toutes mes routines de soin et privilégié des marques comme Weleda ou Joveda (une marque de cosmétique ayurvédique qui convient particulièrement aux peaux acnéiques de la femme adulte).
L’idée ici n’est pas tendre vers une maison 100% saine (bien que cet objectif soit honorable) mais simplement de réduire votre charge toxique. Cela permettra à votre corps de renforcer ses fonctions de détoxication, ce qui favorisera en retour votre fertilité.
9. Soyez votre priorité
Cette recommandation vous semblera peut être des plus banales mais il s’agit pourtant de la plus importante: prenez soin de vous.
Aucun des changements que vous mettrez en place dans votre alimentation ou dans votre façon de vivre ne sera décisif si vous n’apprenez pas en parallèle à vous faire du bien.
L’hormone du stress produite par nos glandes surrénales (la cortisol) fait des désastres sur notre système hormonal lorsqu’elle est produite de façon chronique et en quantité trop importante. Votre fertilité dépend donc directement de votre état émotionnel et physique.
Prendre soin de soi, c’est se donner du temps pour faire du sport, pour lire, pour méditer, pour se relaxer, mais c’est aussi et surtout apprendre à s’écouter et à savoir quand lâcher prise.
La première année suivant mon diagnostique, je suis tombée dans l’écueil de vouloir trop bien faire. Je mangeais selon des principes strictes afin de mettre mon SOPK sous contrôle, suivait religieusement mes séances de sport, refusait de nombreuses sorties entre amis, ce qui a fini par m’épuiser mentalement.
Abordez les principes d’une alimentation et d’un mode de vie adaptés à votre SOPK avec souplesse et douceur. Laissez vous de temps en temps la liberté de suivre vos envies et les inclinations naturelles de votre corps. Pour cela les principes de l’alimentation intuitive peuvent vous être d’une grande aide.
N’hésitez pas à nous laisser vos commentaires ci-dessous. A très vite!
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Merci pour ces articles qui font du bien à lire. Diagnostiquée depuis 2019 je n’ai jamais vraiment fait de recherches poussées ou lu ce genre d’article. J’ai souvent du mal à faire le lien entre mes “symptômes” car je trouve ce terme très médical et l’impression que c’est la “facilité” de mettre le poids, la fatigue, l’acné sur le dos du SOPK, et pourtant…. il en est bien responsable même si mon mode de vie n’arrange rien, mais du coup je culpabilise d’associer tous ces symptômes au SOPK, surtout que personne ne sait ce que c’est, l’impression d’inventer une maladie! J’ai du mal a trouver des médecins compétents. Bref ça fait du bien d’avoir de l’aide avec des conseils concret. Ce site est bien complet et je ne fait que commencer la lecture. Mais merci!!!
Bonsoir Laura. Merci beaucoup pour votre commentaire. Déculpabilisez-vous. Le SOPK est un syndrome “envahissant” et en même temps très silencieux. Il peut affecter nos fonctions biologiques et psychiques. Trouver un mode de vie adéquat prend du temps car nous devons gérer tous ces déséquilibres au quotidien. Soyez bienveillante et laissez vous du temps… N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez des commentaires ou des questions. A très bientôt.