Le SOPK vient avec son lot de symptômes désagréables. Sachez que la plupart de ces manifestations ont pour moteur principal la résistance à l’insuline.
Cycles menstruels irréguliers voire absents. Acné. Hirsutisme. Anxiété et dépression. Prise de poids. Fatigue et stress chronique. Le corps cesse d’être votre allié, et vous avez la désagréable sensation de consacrer toute votre énergie à combattre vos symptômes.
Si toutes les femmes SOPK ne présentent pas une résistance insuline, il s’agit là d’un dénominateur commun qui affecte la plupart d’entre nous.
A quoi sert l’insuline ?
L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas, qui permet au sucre d’être acheminé dans nos cellules. De cette façon, le glucose ne reste pas dans le sang mais joue pleinement son rôle de carburant de l’organisme (source).
L’insuline régit notre métabolisme nutritionnel.
Après un repas, notre taux de glucose dans le sang augmente. C’est à ce moment-là que notre pancréas entre en piste en libérant de l’insuline. Cette dernière aide alors notre organisme à réguler cette énergie supplémentaire. Notre glycémie reste sous contrôle.
En outre, l’insuline aura aussi pour effet de bloquer la dégradation des graisses. Autrement dit, notre métabolisme se concentre alors sur le stockage de l’énergie et non sur la combustion des graisses.
Qu’est ce que la résistance à l’insuline?
La résistance à l’insuline décrit une situation dans laquelle nos cellules deviennent moins sensibles aux actions de cette hormone. Lorsque nos cellules musculaires, adipeuses hépatiques développent une résistance à l’insuline, elles reçoivent moins de glucose, ce dernier restant dans le sang. Pour compenser, le pancréas produit davantage d’insuline, car son principal objectif est d’empêcher la glycémie de devenir trop élevée. Les cellules pancréatiques finiront par s’épuiser et la production d’insuline deviendra alors insuffisante, entraînant une hyperglycémie, c’est à dire un taux de glucose trop élevé dans le sang (source).
La résistance à l’insuline peut se produire naturellement avec la prise de poids, ou bien si nous y sommes prédisposés génétiquement.
A l’heure actuelle, il n’existe pas d’examen permettant de détecter l’insulinorésistance. Pour diagnostiquer une résistance à l’insuline, le médecin examinera le tableau clinique et un faisceau d’indicateurs caractéristiques. Parmi ces derniers: la glycémie à jeun et les concentrations du cholestérol HDL et LDL, des triglycérides et du cholestérol total.
D’autres tests peuvent fournir des indications supplémentaires quant à l’existence d’une résistance à l’insuline comme la concentration de l’insuline dans le sang à jeun ou encore le dosage de la CRP (protéine c-réactive) impliquée dans les maladies inflammatoires mais également associée au diabète, à l’obésité et aux maladies cardiovasculaires.
En outre, nous pouvons citer l’indice HOMA qui permet, à partir de la glycémie et de l’insulinémie à jeun et selon une modélisation mathématique, de mesurer l’insulinosensibilité.
Chez la femme SOPK, l’exposition à un excès d’insuline va entraîner une production excessive de testostérone par les ovaires.
Retrouver ici notre guide pratique du SOPK pour comprendre ses causes et ses symptômes.
Cet excès de testostérone va alors impacter le développement des follicules, entraînant des cycles menstruels irréguliers, voir dans les cas les plus grave une absence totale d’ovulation.
Attention, un taux d’insuline trop élevé n’est pas la cause du SOPK. L’insuline ne faisant qu’aggraver la production d’androgènes chez la femme qui en est atteinte. En revanche, une femme qui n’a pas le SOPK pourra, par exemple, présenter une résistance à l’insuline mais avoir des niveaux d’androgènes tout à fait normaux. Un niveau d’androgènes élevé est d’ailleurs le critère principal pour diagnostiquer cette pathologie un SOPK.
Un bon nombre de symptômes du SOPK sont causés par ces niveaux élevés d’androgènes. Parmi eux citons l’acné kystique, les pertes de cheveux ou encore l’hirsutisme.
En outre, une production excessive d’insuline est associée à une augmentation de l’inflammation dans l’organisme, ce qui est susceptible de contribuer au développement de multiples pathologies comme le diabète de type 2, le cancer ou les maladies neuro-dégénératives.
Eclairage sur l’index insulinique
Vous aurez probablement toutes déjà entendu parler de l’indice glycémique. Ce dernier est une méthode de classement des aliments contenant des glucides. Il vous permet de déterminer dans quelle mesure un aliment fera grimper votre taux de sucre dans le sang.
Nos conseils pour adopter une alimentation pauvre en sucres.
L’indice insulinique quant à lui nous indique dans quelle mesure un aliment consommé fera augmenter votre taux d’insuline.
Les glucides sont bien connus pour provoquer une libération importante d’insuline. Ce que beaucoup ignorent, c’est que certains aliments riches en protéines peuvent aussi provoquer un pic d’insuline.
Maîtriser son insulinémie
A l’heure où nous écrivons cet article, l’index insulinique ne contient pas moins de 147 aliments. Il est le fruit de nombreuses années de recherches en nutrition métabolique (K.Nimptsch, J. Brand-Miller, and. al, 2011).
Il va vous permettre d’adopter une alimentation favorable à votre insulinémie et donc, de maîtriser les symptômes engendrés par votre SOPK. Une faible élévation de la glycémie et de l’insulinémie va notamment vous permettre d’augmenter votre satiété après une prise alimentaire (source).
L’indice d’insuline nous indique la quantité d’insuline qui sera libérée pour 240 calories d’un aliment. L’idéal serait de privilégier les aliments ayant un indice insulinique égal ou inférieur à 60 (source).
Toutefois, chez Les Natives, nous ne prônerons jamais une approche radicale de l’alimentation. Ces recommandations sont donc à adapter en fonction de votre profil et de vos envies. Mais surtout, elles sont à discuter avec votre médecin.
Pour avoir accès à un tableau reprenant les index glycémique et insulinique, cliquez ici.
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