En scrollant sur les réseaux sociaux, vous êtes déjà très certainement restée suspendue à l’une de ces citations inspirantes qui, tel un sortilège, est censée vous armer d’une force magique qui vous permettra de changer vos habitudes et votre vie en un claquement de doigts.
Chez Les Natives, nous ne sommes pas adeptes des formules toutes faites.
Premièrement, parce que la réalité de chacune est bien trop complexe et vibrante pour pratiquer le “one-site-fits-all” lorsqu’il s’agit d’apprivoiser le syndrome des ovaires polykystiques. Deuxièmement, parce que nos esprits et nos corps évoluent avec le temps et que dès lors, ce qui sera vrai pour vous un jour ne le sera peut-être plus demain.
Et pourtant… Les habitudes vertueuses que nous construisons au quotidien sont bel et bien l’ingrédient indispensable d’une vie épanouie avec un SOPK.
Me voilà alors citant les sages de ce monde. Si nous écoutions André Malraux, il nous dirait “un homme (ndlr: ou une femme) est la somme de ses actes, de ce qu’il fait, de ce qu’il peut faire. Rien d’autre“. Si nous tendions l’oreille vers Aristote, ce dernier nous dirait “nous sommes ce que nous faisons de manière répétée, l’excellence n’est donc pas un acte mais une habitude“.
Vous êtes nombreuses à nous écrire pour nous dire que vous souhaitez guérir, aller mieux et que vous avez besoin de solutions. La vérité est qu’il n’existe pas de pilule magique ou de raccourcis pour inverser les symptômes du SOPK. C’est en initiant de petits changements, jour après jour, et en les rectifiant si besoin en cours de route, que vous construirez les fondations d’une véritable convalescence. Et devinez quoi? Cela prend du temps.
Selon une étude publiée en 2009 (source), il nous faudrait 18 à 254 jours pour former une nouvelle habitude. L’étude a également conclu qu’en moyenne, il faudrait 66 jours pour qu’un nouveau comportement devienne automatique.
Avec le temps, et les connaissances que nous vous dispensons sur le blog, vous identifierez ce qui fonctionne le mieux pour vous et parviendrez à rendre ces changements pérennes.
Pour vous aider dans cette entreprise, nous vous livrons ici les 10 principales habitudes des femmes qui s’épanouissent naturellement avec leur SOPK.
1. Elles s’informent pour pouvoir défendre leurs intérêts
C’est probablement l’avocate en moi qui pointe le bout de son nez mais voilà ici toute la philosophie des Natives : soyez votre propre défenseur.
De nombreux médecins ne sont pas bien informés sur le SOPK et rechercheront peut être la solution rapide (et chimique) pour vous soulager sans nécessairement vous présenter toutes les alternatives thérapeutiques.
Alors faites de la curiosité un joli défaut et renseignez-vous un maximum sur les causes du SOPK, les tests qu’il convient d’effectuer et les différentes options qui s’offrent à vous.
Profitez-en pour vous observer et apprendre à vous connaître. Cela vous permettra de mieux identifier vos symptômes et ce qui est à l’origine de leur expression.
Surtout, soyez prête à exiger des soins réfléchis de la part de vos professionnels de santé. Prenez la parole, posez vos questions et exposez votre point de vue. En d’autres termes, soyez partie prenante à la discussion pour obtenir le meilleur de vos différents interlocuteurs.
2. Elles prennent extrêmement soin d’elles-mêmes
Lorsqu’il s’agit d’inverser les symptômes du SOPK et de reprendre le contrôle de sa santé, on ne saurait trop insister sur la nécessité de prendre soin de soi.
Prendre le temps pour soi n’est pas un acte égoïste. Bien au contraire, en vous accordant l’espace et le temps nécessaires pour prendre soin de vous, vous augmenterez votre capacité à prendre soin des autres.
Pour illustrer cette idée, j’aime utiliser l’exemple des consignes de sécurité donnée lors d’un vol en avion. En cas de dépressurisation, il vous est recommandé de commencer par mettre votre masque à oxygène avant d’aider les autres à faire de même. Pourquoi? Parce que si vous manquez d’oxygène, vous serez dans dans l’impossibilité de venir en aide aux autres passagers.
Ici, le principe est exactement le même. En accordant à votre corps et à votre âme les soins dont ils ont besoin, vous serez plus à même de donner à votre famille ainsi qu’à vos amis. Vous serez également plus à l’aise sur le plan professionnel. Vous pourrez faire vibrer votre personnalité pour le plus grand plaisir de ceux qui vous entourent.
Mais prendre soin de soi c’est quoi?
C’est bien manger, bouger et dormir mais c’est surtout faire un petit peu, chaque jour, ce que vous aimez et qui vous rend heureuse. Choisissez une activité qui vous permet de vous détendre et de vous recentrer. Personnellement, c’est marcher avec mon chien Jasper qui me permet ce recentrage mais de nombreux exemples me viennent à l’esprit: prendre un bain, cuisiner, danser, méditer, écrire, écouter un peu de musique les yeux fermés, s’adonner à une pure et pleine oisiveté… Si vous sentez que cela vous ressource, vous êtes très certainement dans le juste. Laissez-vous aller et profitez.
3. Elles refusent le fatalisme et choisissent l’action
Les femmes qui s’épanouissent pleinement avec leur SOPK refusent d’endosser un rôle de victime ou de martyre. Elle essayent, dans la mesure du possible, de ne pas rester impuissantes face à leur diagnostic.
Elles puisent dans leurs ressources la volonté et le pouvoir de surmonter le verdict et partent à l’attaque de leurs symptôme, en brandissant bien haut l’étendard du droit à la santé au bonheur et à l’épanouissement.
De cette manière, elles se découvrent une force qu’elles ne se soupçonnaient pas et reconquièrent cette si précieuse estime de soi que le SOPK avait étiolée au fil des années.
De plus en plus souvent, elles s’appuient sur une communauté de femmes qui mènent un combat similaire. Par le biais des réseaux sociaux mais aussi du travail associatif.
4. Elles s’aiment et se respectent
Vivre pleinement sa vie avec un SOPK c’est s’aimer et accepter son corps là, maintenant, tout de suite.
Accueillez ce que vous êtes aujourd’hui, sans jugement, sans attendre d’être enfin parvenue à cette idée galvaudée que vous avez conçue de vous-même, d’avoir trois kilos de moins, d’avoir changé de job, sans attendre que les enfants soient plus grands, ou que votre acné se soit dissipée.
Aller plus loin encore en revendiquant votre SOPK.
Personnellement, j’aime considérer mes marques d’acné ou les petites vergetures que j’ai au creux des cuisses comme mes cicatrices de guerre. Vestiges des nombreuses années pendant lesquelles je me débattais avec mon corps sans savoir ce qui le consumait. Elles me rappellent d’où je suis partie, ce que j’ai accompli, et me rendent fières de l’attitude que j’ai adoptée.
5. Elles sont passées maître dans l’art de gérer le stress
La gestion du stress n’est ni plus ni moins que l’un des principes fondamentaux à respecter lorsque l’on souhaite inverser son SOPK (pour en savoir plus sur ces principes, c’est par ici).
J’enfonce ici une porte ouverte mais nos vies n’ont jamais été aussi chargées et exigeantes qu’aujourd’hui. Nous jouons les équilibristes entre vie perso et vie pro et, en tant que femme, subissons une pléthore d’injonctions ineptes avec lesquelles nous nous démenons tant bien que mal.
Sur le plan de la santé hormonale, la façon dont nous réagissons à ce stress peut faire toute la différence.
Les femmes qui gèrent leur SOPK ont pris le temps d’analyser les causes de leur stress et ont élaboré des stratégies d’adaptation, afin de ne plus le subir et de limiter ses effets délétères sur la santé.
Nous l’écrivons régulièrement dans nos pages: parce qu’il est à l’origine d’une production trop élevée de cortisol, le stress chronique a un effet absolument dévastateur sur notre système hormonal. Et lorsque l’on se débat avec un SOPK, ce n’est ni plus ni moins qu’une bombe à retardement.
Il existe de nombreuses techniques de gestion de stress (marche à pied, yoga, méditation, exercices de cohérence cardiaque, thérapie comportementale et cognitive, etc.). Choisissez celles qui vous conviendront le mieux et que vous maintiendrez dans le temps.
6. Elles se maintiennent en mouvement
Les femmes qui prospèrent en dépit de leur SOPK savent qu’elles doivent bouger chaque jour pour faire circuler l’énergie dans leur corps et équilibrer leurs hormones.
Là-aussi, il s’agit de créer une habitude que vous allez maintenir tout au long de votre vie, tout simplement parce que vous constaterez rapidement que vous vous sentez mieux dans votre corps en bougeant.
Au-delà de la sensation de bien-être que procurent les endorphines après une séance de sport, vous allez faire du bien à vos hormones en abaissant votre niveau de cortisol et en augmentant votre sensibilité à l’insuline. En outre, le sport permet de prévenir les maladies cardiovasculaires, l’un des principaux risques associés au syndrome des ovaires polykystiques.
Pour cela, il convient de choisir des activités qui vous plaisent et qui soient adaptées à votre SOPK. Un peu perdue sur le sujet sport vs. sopk? Ici, nous vous donnons nos conseils pour bouger sans perturber vos hormones.
De nombreuses applications ou plateformes vous permettent de faire du sport sans trop vous ruiner. Mes favorites sont train sweat eat (Y a-t-il des “fit gens” parmis vous ? :-)), fitness blinder (les cours sont en anglais) pour le HIIT et la musculation. Downdog et asana rebel pour le yoga.
7. Elles adoptent une alimentation pauvre en sucres
Les femmes SOPK qui évitent le sucre raffiné et qui accordent de l’attention à la charge glycémique de leur repas le savent: une telle habitude change littéralement votre vie.
Vous sentez vos niveaux d’énergie remonter, vous n’expérimentez plus de fringales et vous vous débarrassez enfin de cette graisse abdominale réfractaire.
Le sucre provoque des variations de votre taux d’insuline dont les effets sont nocifs pour votre santé hormonale. Pour en savoir plus sur les liens entre SOPK, insuline et santé métabolique, c’est par ici.
Adopter une alimentation pauvre en sucres est un apprentissage et nous vous invitons à vous documenter sur le sujet avant d’entreprendre une modification de vos habitudes. Sur ce sujet, l’ouvrage No Sucre! de Nicole Mowbray est à la fois un témoignage et un guide pratique pour l’arrêt du sucre. Nous vous le conseillons.
Si vous souhaitez vous lancer, vous retrouverez ici tous nos conseils pour arrêter le sucre.
8. Elles limitent leur consommation d’aliments inflammatoires
Vous le saurez certainement si vous nous lisez régulièrement: l’un des principaux moteurs du syndrome des ovaires polykystiques est l’inflammation chronique de bas grade.
De nombreuses femmes souffrant du SOPK constatent qu’en limitant ou éliminant des aliments comme les produits laitiers ou le gluten, leurs symptômes s’améliorent significativement.
Eliminer ou réduire ces aliments de votre alimentation peut vous sembler draconien et difficile à mettre en oeuvre. En réalité, ça n’est pas si difficile que vous le pensez.
Il faut procéder par étapes, en apprenant à manger différemment et à centrer votre alimentation sur d’autres aliments. Pour comprendre les principes d’une alimentation anti-SOPK, c’est par ici.
9. Elles dorment bien et beaucoup
Le sommeil, tout comme le stress, est souvent l’un des facteurs que l’on sous-estime lorsque l’on souhaite rééquilibrer ses hormones. Il contribue pourtant à un fonctionnement optimal de votre corps et de votre cerveau.
Sans un sommeil réparateur, vous ne trouverez pas l’énergie quotidienne pour faire du sport, bien vous alimenter et mettre en place les changements nécessaires à une inversion de vos symptômes. Au contraire, vous allez recourir à la caféine (et au sucre) pour surmonter la fatigue et l’apathie.
Essayez de viser 7 à 8h de sommeil par nuit, dont au minimum 1h avant minuit. Concoctez-vous une routine du soir qui signale à votre corps et à votre esprit qu’est venu le temps du repos. Pour un sommeil réparateur, stoppez l’utilisation des appareils électroniques au moins une heure avant le coucher.
10. Elles s’appuient sur des compléments alimentaires de bonne qualité, en concertation avec leur médecin
Des études montrent que la femme SOPK est souvent exposée à des carences en certains minéraux courants comme le potassium et le magnésium (source). En ce qui concerne les vitamines, la B12 et la B9 ne sont généralement pas présentes en quantités suffisantes. La carence en vitamine D est également liée au SOPK, à la dépression et à la résistance à l’insuline.
Autrement dit, les compléments alimentaires sont des alliés précieux et ce même lorsque nos habitudes alimentaires sont saines et équilibrées.
Les femmes qui apprivoisent leur SOPK adopte une stratégie de suivi avec leur médecin traitant ou leur nutritionniste qui consiste en des examens sanguins réguliers et/ou des questionnaires de santé de type DNS ou alimentaire fonctionnel, et en la prescription de compléments alimentaires en fonction des résultats obtenus.
Nous vous mettons toutefois en garde sur l’utilisation des compléments alimentaires. Celle-ci doit systématiquement se faire sous la supervision d’un médecin et les compléments choisis doivent être fiables, de bonne qualité et surtout, adaptés au syndrome des ovaires polykystiques…
L’industrie du complément alimentaire n’est pas assez réglementée, ce qui doit vous conduire à une extrême vigilance.
Un complément alimentaire n’est pas un produit de beauté. Fuyez les compléments alimentaires “cosmétiques” dont les formulations, bien que leurs ingrédients puissent être qualitatifs, ne seront pas adaptées à la complexité de votre pathologie. Laissez tomber les tisanes de la dernière instagrammeuse en vogue (bien souvent, les allégations ne sont pas vérifiées). Evitez également les marques comme cuure ou compliment : non, on ne met pas sa santé entre les mains d’un algorithme...
✨ Vous souhaitez accéder à un programme d’accompagnement personnalisé pour comprendre et gérer vos symptômes au quotidien ? Je vous invite à découvrir le projet 💜 Solence 💜 et l’application que j’ai conçue, en collaboration avec des médecins, chercheurs et patientes, pour aider les femmes à affronter le SOPK et à mieux vivre leur maladie*
*Solence est un projet dédié à la construction d’une solution médicale qui sera recommandée et prise en charge dans le cadre de votre parcours de soin. En attendant ce jour, la solution librement accessible sur les stores, à la charge des patientes. Pour assurer la viabilité du projet, nous fixons nos tarifs à la mesure des exigences que nous nous imposons pour vous délivrer une solution et un contenu de qualité. En parallèle, nous travaillons activement pour obtenir la prise en charge de notre solution par des acteurs du monde de la santé. Si vous rencontrez des difficultés et que vous estimez que les tarifs ne sont pas adaptés à votre situation, je vous invite à m’écrire pour que nous puissions trouver une solution.
Nota bene
S’épanouir avec un SOPK, c’est privilégier la patience et la bienveillance et oublier toute idée de perfection.
Et pour cause: la femme SOPK est bien souvent une perfectionniste et l’idée ici est d’abandonner cette quête inutile parce qu’elle est source d’un stress inutile.
Ces dix habitudes constituent simplement des lignes directrices à perfectionner tout au long de votre vie.
Embarquez pour un voyage vers la connaissance et l’acceptation de ce que vous êtes. Prenez plaisir à vous faire du bien et à constater vos progrès, quel que soit le temps qu’il vous faudra pour les concrétiser.
A bientôt sur le blog!
Clara
Ce site ne fournit pas de conseils médicaux et n’a pas pour but de diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une quelconque maladie. Les renseignements fournis sur ce site ne remplacent pas un avis médical professionnel ou un traitement pour une quelconque pathologie. L’utilisateur du site s’engage à ne pas utiliser les informations mises à disposition sur Les Natives pour diagnostiquer ou traiter un problème de santé sans consulter un médecin ou prestataire de soins qualifié. L’éditeur du site n’est pas responsable de l’utilisation des informations qui figurent sur Les Natives et ne peut garantir aucun résultat.
Laisser un commentaire